TRAUMATISMES CRANIO-ENCEPHALIQUES ***
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Affection fréquente du SN,
surtout sujets jeunes, 70% hommes
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Mécanisme : agression
mécanique direct ou indirect de la boite crânienne
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70% sont dues aux accidents
de la circulation, voie publique
Physiopathologie :
conséquences du traumatisme
-
Lésions primaires
immédiates : pétéchies, contusions, dilacérations, attritions cérébrales
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Lésions secondaires
retardées : œdème, hémorragies, ischémies
Clinique :
Tout traumatisé crânien doit être considéré comme traumatisé
du rachis cervical
Examen de la vigilance : score de Glasgow noté
de 3 à 15. Trauma crânien grave si SG ≤ 8 (ventilation assistée)
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Ouverture
des yeux
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Réponse
verbale
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Réponse
motrice
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·
Spontanée 4
·
A l’ordre 3
·
A la douleur 2
·
Absente 1
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·
Orientée 5
·
Confuse 4
·
Par mots 3
·
Gémissements 2
·
Absente 1
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·
Mvts à l’ordre 6
·
Flexion orientée vers la
douleur 5
·
Flexion désorientée 4
·
Flexion stéréotypée
hypertonique 3
·
Extension stéréotypée 2
·
Absente 1
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Signes de localisation :
-
Lésions
hémisphériques : asymétrie de la réponse motrice
-
Lésions des nerfs
crâniens : par fractures ou HIC
·
Fracture du
sphénoïde : atteinte du II
·
Fracture du rocher :
atteinte du paquet acoustico-facial
·
Engagement temporal :
atteinte du III
Troubles neurovégétatifs :
-
Respiratoires centraux
-
Cardio-vasculaire :
HIC entraine bradycardie et HTA
-
Hyperthermie en dehors de
contexte infectieux : s.
péjoratif
Examens paracliniques
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Radio du crâne : face,
profil et Worms (en absence de trauma cervical)
-
Radio du rachis cervical
-
TDM
Etude des lésions :
1)
Lésions cutanées et
sous cutanées
2)
Lésions
osseuses :
·
Fracture de la voute (radio
du crâne)
·
Fractures de la base :
risque infectieux +++ ATB
Ø
Etage
antérieur ***: épistaxis, rhinorrhée, ecchymoses en lunette,
atteinte du I et du II
Ø
Etage
moyen : ecchymoses mastoïdiennes ou rétro auriculaires, otorragies,
otorrhée, paralysie faciale, atteinte du V, VII, VIII
Ø
Fistule
carotido-caverneuse ***: due à une fracture du sphénoïde avec lacération de la carotide
interne, clinque : exophtalmie
pulsatile, paralysie oculo-motrice, chute de l’acuité visuelle, souffle
intra-crânien à l’auscultation, guérison spontanée (10%) ou chirurgie
·
Embarrures :
enfoncement de la voute,
Intéresse le contenant et non le contenu de
l’extrémité céphalique
Peut siéger à n’importe quel niveau de la
voute crânienne
Expose à l’épilepsie lorsqu’elle n’est pas
opérée
TRT chirurgical, n’est pas une urgence
neuro-chir
3)
Plaies
crânio-cérébrales ***: rupture de tous les plans séparant le cerveau
du milieu extérieur. Risque
infectieux majeur, risque d’épilepsie le plus fréquent ; parage
chirurgical en urgence + sutures
4)
Contusions ***:
liées à la transmission de l’onde de choc, s’accompagne d’HIC
·
Troubles de la conscience d’emblée sans intervalle
libre
·
Rétablir la volémie,
sédation, HHC, mannitol, Gardenal, alimentation hypercalorique nasogastrique,
lutte contre hyperthermie, nursing
·
TDM : hyperdensité
(hémorragie) séparée par des zones hypodenses (œdème)
5)
Hématome extra dural
HED ***: urgence
neurochirurgicale absolue. Collection de sang entre l’os et la dure mère
Ø
HED
temporal : siège le + fréquent
·
notion d’intervalle libre (1à24H) :
délais d’apparition des troubles de la conscience
·
mydriase homolatérale
·
hémiplégie controlatérale
·
rigidité de décérébration
·
saignement de l’artère
méningée moyenne
·
RX : fracture temporo-pariétale (Gérard
Marchand)
·
TDM : lentille biconvexe hyperdense
Ø
Forme du nourrisson :
notion de traumatisme avec PCM + anémie
6)
Hématome sous dural
aigu : collection de sang entre l’arachnoïde et la dure mère
·
Epiphénomène de contusion,
même clinique et TRT de la contusion
·
TDM : image en croissant de lune
hyperdense
7)
Hémorragie méningée
(sous arachnoïdienne) : agitation voir coma. TDM
·
TRT médical
8)
Hématome sous dural
chronique :
·
Traumatisme bénin du sujet âgé
·
Rupture des bridges veines
(cortico-durales)
·
Délai d’apparition 21j,
clinique HIC
·
TDM : croissant de lune hypodense
·
TRT chirurgical
Complications :
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Complications infectieuses
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Epilepsies : à
différentier des épilepsies post-traumatiques dont le délai d’apparition est de
2 mois
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Hydrocéphalie
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Fractures évolutives du
jeune enfant
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Le syndrome subjectif
post traumatique : apparait après un traumatisme mineur =>
différents signes neurologique subjectifs qui ne sont pas d’origine organique,
ce syndrome évolue dans 4% des cas vers un état dépressif d’où l’intérêt d’une
psychothérapie
TRT
chirurgical en cas de :
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Hématome extra dural
-
Hématome sous dural
chronique
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Plaies crânio-cérébrales
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Embarrure temoprale